91ÉçÇř

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Des chercheurs de l’INM découvrent la base neurologique de la dépression fréquemment signalée par des athlètes victimes d’une commotion dans l’exercice d’un sport

±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 17 January 2008
Des chercheurs de l’Institut neurologique de MontrĂ©al de l’UniversitĂ© 91ÉçÇř ont dĂ©couvert la base neurologique de la dĂ©pression chez des athlètes masculins affligĂ©s de symptĂ´mes persistants Ă  la suite d’une commotion. L’étude, publiĂ©e dans le numĂ©ro de cette semaine d’Archives of General Psychiatry, a d’importantes incidences cliniques pour le traitement de victimes d’une commotion cĂ©rĂ©brale. La dĂ©pression est un des symptĂ´mes persistants qu’éprouvent des athlètes Ă  la suite d’une commotion subie dans l’exercice d’un sport. La prĂ©valence de la dĂ©pression au sein de la population gĂ©nĂ©rale est d’environ 5 %, tandis que chez des victimes d’un traumatisme crânien, elle peut atteindre un Ă©tonnant 40 %. « Jusqu’à maintenant, on savait peu de choses sur la base neurologique de la dĂ©pression frĂ©quemment signalĂ©e par des athlètes Ă  la suite d’une commotion », souligne le Pr Alain Ptito, Ph. D., neuropsychologue et chercheur Ă  l’INM, et chercheur en chef de l’étude. Les examens traditionnels pour les commotions donnaient des rĂ©sultats normaux et n’indiquaient aucun dĂ©ficit cognitif ou neurologique Ă©vident. Les plaintes persistantes de victimes de commotion ont Ă©tĂ© perçues comme Ă©tant subjectives et imprĂ©cises, sans fondement neurologique. Un traumatisme cĂ©rĂ©bral Ă  la suite d’une commotion se produit Ă  une Ă©chelle microscopique et est par consĂ©quent difficile Ă  mesurer chez un patient. Une technologie de pointe d’imagerie cĂ©rĂ©brale fournit de nouvelles connaissances sur les effets dommageables d’une commotion. « Grâce Ă  l’IRM fonctionnelle (IRMf), une technique informatisĂ©e d’imagerie qui mesure le taux d’oxygène dans le sang, nous avons pu distinguer des zones du cerveau avec une activitĂ© neuronale anormale », a expliquĂ© le Pr Ptito. Ses collègues et lui ont testĂ© 56 athlètes masculins, 40 ayant subi une commotion et 16 tĂ©moins sains. Au moyen d’une Ă©chelle de dĂ©pression, 16 des sujets commotionnĂ©s n’avaient aucun symptĂ´me de dĂ©pression, 16 affichaient une dĂ©pression lĂ©gère et huit avaient des symptĂ´mes moyens de dĂ©pression. Les athlètes commotionnĂ©s souffrant de dĂ©pression prĂ©sentaient une activitĂ© cĂ©rĂ©brale rĂ©duite dans des rĂ©gions reconnues pour leur fonction dans la dĂ©pression, en particulier, le cortex prĂ©frontal dorsolatĂ©ral et le striatum, et une dĂ©sactivation attĂ©nuĂ©e dans les rĂ©gions frontale mĂ©diane et temporale. « Nous avons dĂ©couvert que les sujets commotionnĂ©s souffrant de dĂ©pression prĂ©sentaient les mĂŞmes caractĂ©ristiques d’activation cĂ©rĂ©brale que celles observĂ©es chez des patients affligĂ©s de dĂ©pression majeure. » D’autres Ă©tudes montrent un lien entre des antĂ©cĂ©dents de traumatisme cĂ©rĂ©bral et la probabilitĂ© de faire une dĂ©pression majeure plus tard dans la vie. Comprendre la pathologie de la dĂ©pression chez des victimes de commotion a donc d’importantes incidences pour une intervention prĂ©coce et des rĂ©sultats favorables. Cette Ă©tude a Ă©tĂ© subventionnĂ©e par les Instituts de recherche en santĂ© du Canada (IRSC) et le Fonds de la recherche en santĂ© du QuĂ©bec. Ă€ propos de l’INM L’Institut neurologique de MontrĂ©al est un institut de recherche et d’enseignement de l’UniversitĂ© 91ÉçÇř qui se consacre Ă  l’étude du système nerveux et des maladies neurologiques. FondĂ© en 1934 par le rĂ©putĂ© docteur Wilder Penfield, l’INM est l’un des plus grands instituts du genre au monde. Les chercheurs de l’INM sont des chefs de file en neurosciences cellulaires et molĂ©culaires, en imagerie cĂ©rĂ©brale, en neurosciences cognitives ainsi qu’en Ă©tude et traitement de l’épilepsie, de la sclĂ©rose en plaques et des troubles neuromusculaires. L’INM, avec son partenaire clinique l’HĂ´pital neurologique de MontrĂ©al (HNM), du Centre universitaire de santĂ© 91ÉçÇř, continue d’intĂ©grer recherche, soins aux patients et formation. Il est reconnu comme l’un des premiers centres en neurosciences au monde. L’INM juge essentiel d’investir dans la facultĂ©, le personnel et les Ă©tudiants qui effectuent des recherches exceptionnelles, prodiguent des soins Ă©voluĂ©s avec compassion et ouvrent la voie Ă  une prochaine gĂ©nĂ©ration de percĂ©es mĂ©dicales. La recherche, si essentielle Ă  l’évolution des soins mĂ©dicaux, repose sur des personnes douĂ©es et motivĂ©es.
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