L’OMS rĂ©vise les directives de traitements de la tuberculose basĂ©es sur la recherche du CUSM/91ÉçÇř
La tuberculose reste une menace planĂ©taire, qui touche plus de 10 millions de personnes par an.ĚýLe Dr Dick Menzies, de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santĂ© 91ÉçÇř (IR-CUSM), avec ses collègues amĂ©ricains et français, a passĂ© au crible les traitements actuellement recommandĂ©s contre la tuberculose dans une nouvelle Ă©tude publiĂ©e aujourd’hui dans deux articles du journal PLoS Medicine. Les Ă©tudes,Ěý qui ont Ă©tĂ© commandĂ©es et financĂ©es en partie par l'Organisation mondiale de la santĂ© (OMS), recommandent une rĂ©vision et un ajustement des lignes directrices dans le monde entier pour combattre la maladie.
«ĚýNotre première Ă©tude est une revue systĂ©matique et mĂ©ta-analyse de 57 Ă©tudes, sur plus de 20Ěý000 patients, Ă travers le monde, » explique Dr Menzies. « Les rĂ©sultats prouvent que le traitement des personnes affectĂ©es pour la première fois par la forme active de la tuberculose doit ĂŞtre rallongĂ©. Ces patients devraient ĂŞtre traitĂ©s sous Rifampine durant six mois au lieu de deux actuellement; ces quatre mois supplĂ©mentaires permettront de maximiser l’efficacitĂ© du mĂ©dicament.»
Dans le second article, les chercheurs remettent Ă©galement en cause les directives actuellement appliquĂ©es aux patients dĂ©jĂ traitĂ©s mais non guĂ©ris. «ĚýActuellement les gens reçoivent un cocktail de mĂ©dicament pendant huit mois, pour finalement dĂ©velopper des rĂ©sistances et aboutir Ă un Ă©chec dans 9 Ă 45 % des cas, » lance le Dr Menzies. «ĚýPlus d’études seront nĂ©cessaires pour dĂ©terminer la stratĂ©gie optimale. Mais il nous parait d’ors et dĂ©jĂ indispensable, et mĂŞme vital, de revoir ces directives en profondeur.»
«ĚýNotre challenge en tant que chercheurs est de mettre en place des stratĂ©gies plus efficaces de traitement de la tuberculose, de dĂ©terminer la durĂ©e optimale de traitement pour prĂ©venir la rechute et d’élaborer de meilleures combinaisons de mĂ©dicaments pour Ă©viter lesĚý rĂ©sistances, » conclut Dr Menzies. Ces deux Ă©tudes permettront Ă l’OMS de rĂ©viser et d’actualiser ses consignes pour le traitement de la tuberculose; bĂ©nĂ©ficiant ainsi Ă la communautĂ© mondiale.
Le Dr Dick Menzies est directeur de la mĂ©decine respiratoire au CUSM et chercheur dans les axes de la « santĂ© respiratoire » et « recherche Ă©valuative en santĂ© » Ă l’Institut de recherche du CUSM. Il est Ă©galement professeur titulaire aux dĂ©partements de mĂ©decine et d’épidĂ©miologie,Ěý biostatistique et santĂ© au travail Ă la FacultĂ© de mĂ©decine de l’UniversitĂ© 91ÉçÇř.
Partenaires
Cet article a été co-signé par Dr Dick Menzies, Dre Andrea
Benedetti, Dre Anita Paydar, Dr Ian Martin et Dr Madhukar Pai
l’IR-CUSM, Dre Sarah Royce de l’Université de Californie à San
Francisco, USA, Dr Andrew Vernon des Centres de prévention et de
contrĂ´le des maladies, Atlanta, USA, Dr Christian Lienhardt de
l’Union Internationale contre la tuberculose et les maladies
respiratoires et de l’Institut de Recherche pour le Développement,
Paris, France et Dr William Burman, Denver Public Health, Denver,
Colorado, USA
Financement
Cette étude a été financée par l’Organisation mondiale de la Santé
(OMS). Certains auteurs ont reçu un soutien financier de la part
des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et des Fonds
de la recherche en santé du Québec (FRSQ).
L’Institut de recherche du Centre universitaire de santĂ© 91ÉçÇř (IR CUSM) est un centre de recherche de rĂ©putation mondiale dans le domaine des sciences biomĂ©dicales et des soins de santĂ©. Établi Ă MontrĂ©al, au QuĂ©bec, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affiliĂ© Ă la FacultĂ© de mĂ©decine de l’UniversitĂ© 91ÉçÇř. L’Institut compte plus de 600Ěýchercheurs, près de 1Ěý200ĚýĂ©tudiants diplĂ´mĂ©s et postdoctoraux et plus de 300Ěýlaboratoires de recherche consacrĂ©s Ă un large Ă©ventail de domaines de recherche, fondamentale et clinique. L’Institut de recherche est Ă l’avant-garde des connaissances, de l’innovation et de la technologie. La recherche de l’Institut est Ă©troitement liĂ©e aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bĂ©nĂ©ficier directement des connaissances scientifiques les plus avancĂ©es.
L’Institut de recherche du CUSM est soutenu en partie par le Fonds de la recherche en santé du Québec. Pour de plus amples renseignements, consulter l’adresse .
Vous pourrez retrouver ce communiquĂ© accompagnĂ© de l’article original et d’une courte interview audio sur le lienĚý:
Ă€ propos de l'UniversitĂ© 91ÉçÇř. FondĂ©eĚýĂ ĚýMontrĂ©al, au QuĂ©bec, en 1821, l’UniversitĂ© 91ÉçÇř se classe comme chef de file parmi les universitĂ©s canadiennes. 91ÉçÇř compte deux campus, 11 facultĂ©s, 10 Ă©coles professionnelles, 300 programmes d’études et au-delĂ de 34 000 Ă©tudiants, originaires de 160 pays. L’UniversitĂ© accueille au-delĂ de 6 400 Ă©tudiants Ă©trangers, qui composent près de 20 pour cent de sa population Ă©tudiante. Près de la moitiĂ© de ses Ă©tudiants ont une langue maternelle autre que l’anglais – dont 6 000 francophones.
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