Les vertébrés paralysés par le froid survivent dans la nature
La pénurie de nourriture et les basses températures caractéristiques des hivers canadiens forcent de nombreux animaux à entrer en hibernation - même si bon nombre d'entre eux se retrouvent à deux doigts de la mort. Ils tombent dans un état de léthargie (terme scientifique désignant une longue hibernation) qui diminue radicalement le rythme de leur métabolisme. Lorsqu'ils sont dans cet état, les animaux à sang chaud ne dorment pas vraiment d'un sommeil paisible. Le rythme métabolique des écureuils terrestres peut diminuer de 96 pourcent à mesure que la température de leur corps se rapproche de la température ambiante. La fréquence cardiaque des suisses dégringole : elle passe de 400 à 23 battements par minute. Dans le cas des espèces à sang froid comme les tortues et les grenouilles, jusqu'à 65 pourcent de leur masse en eau peut se transformer en glace. Toutefois, ces êtres vivants reviennent à la vie au retour du printemps. Monsieur Ken Storey, titulaire de la chaire de recherche du Canada en physiologie moléculaire et professeur de biochimie à l'Université Carleton, utilise des outils moléculaires pour repérer les gènes qui permettent aux animaux « défiant la mort » de survivre au gel hivernal. Ses recherches pourraient un jour mener à la découverte d'une nouvelle technique prometteuse permettant de prolonger la durée de conservation des organes humains destinés à la transplantation. Fini la course contre la montre des chirurgiens lors des transferts d'organes visant à sauver des vies !
Le Dr Storey fera son exposé dans le cadre des conférences publiques Marsden dans la salle du musée Redpath de 91ÉçÇø à 15 h 30 le 19 février. Information: 514-398-6401.