91ÉçÇø

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Série d'activités : Mois national de l’histoire autochtone

Mercredi, 1 juin, 2022àMercredi, 29 juin, 2022
En ligne
Prix: 
Gratuit

National Indigenous History Month

Mois national de l’histoire autochtone

Série d’activités

Wachiya, Kwe, Tansi, Ullukkut, Hawa’a, bonjour, hello.

Dans une optique de réconciliation, nous avons le plaisir de vous présenter les activités qu’organise cette année l’École d’éducation permanente pour souligner le Mois national de l’histoire autochtone. C’est un rendez-vous! Les activités de cette année comprennent des conférences et des présentations d’éminentes personnalités autochtones (conférencières et conférenciers, éducatrices et éducateurs, chercheuses et chercheurs et professionnelles et professionnels) des quatre coins du pays, qui nous présenteront l’histoire, la culture et les récits des peuples autochtones du Canada. Je vous invite à vous joindre à nous pour profiter de cette occasion d’apprendre à mieux connaître les Premières Nations, les Inuits et les Métis. C’est par l’apprentissage et la compréhension que nous pourrons changer les choses, imaginer de nouvelles possibilités et évoluer sur le plan personnel.

Niá:wen, Meegwetch, Nakurmik, merci, thank you!

George R. Kennedy, doctorant, chargé d’enseignement, École d’éducation permanente de 91ÉçÇø

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Évenements à venir


Des excuses 24 ans plus tard

Conférencière : Beverley Jacobs, C.M., LL.B., LL.M., Ph. D., clan de l’Ours, nation mohawk

Date: Mercredi 1er juin 2022
Heure: 10 h 30 à midi (HE)

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Description de l’événement

Le 11 juin 2008, Stephen Harper, alors premier ministre, a présenté des excuses pour les torts causés par le système de pensionnats : « Le gouvernement du Canada présente ses excuses les plus sincères aux peuples autochtones du Canada pour avoir si profondément manqué à son devoir envers eux, et leur demande pardon. Nous le regrettons. » Beverley Jacobs, survivante intergénérationnelle, présidait l’Association des femmes autochtones du Canada à l’époque et a eu l’occasion de répondre à ces excuses en personne à la Chambre des communes devant des millions de personnes. Durant ce webinaire, elle nous racontera son expérience et nous fera part de ses réflexions à la suite des excuses.

Cette activité se déroulera en anglais.

À propos de Beverley Jacobs, C.M., LL.B., LL.M., Ph. D., clan de l’Ours, nation mohawk

Récemment nommée conseillère principale de la présidence des relations et communications avec les Autochtones à l’Université de Windsor, Beverley Jacobs est professeure agrégée à la Faculté de droit dans cette université et pratique le droit à temps partiel dans sa collectivité natale des Six Nations de la rivière Grand. Ses recherches portent sur les ordres juridiques autochtones, la santé holistique autochtone, les méthodes de recherche autochtones, et la décolonisation du droit à l’égard de la perspective eurocentrique.

Beverley a décroché un baccalauréat en droit à l’Université de Windsor en 1994, une maîtrise en droit à l’Université de la Saskatchewan en 2000, et un doctorat de l’Université de Calgary en 2018.

Ex-présidente élue de l’Association des femmes autochtones du Canada (de 2004 à 2009), Mme Jacobs est consultante, chercheuse, rédactrice et conférencière. Son travail gravite autour de la cessation de la violence coloniale genrée à l’endroit des peuples autochtones, et du rétablissement des lois, croyances, valeurs et traditions autochtones.

Chercheuse prolifique, elle a reçu de nombreux prix pour les travaux qu’elle a publiés. Ses recherches, conjuguées à son militantisme, lui ont valu une reconnaissance à l’échelle nationale et internationale. Mme Jacobs a reçu le Prix Laura Legge du Barreau de l’Ontario en 2021 et a été nommée Membre de l’Ordre du Canada en 2018. Elle s’est aussi vu décerner deux prix du Mohawk College en 2018 : le prix Alumni of Distinction (diplômée exceptionnelle) et le titre de Distinguished Fellow – Adjunct Professor (boursière d’excellence – professeure auxiliaire). Durant sa première année d’enseignement à la Faculté de droit de l’Université de Windsor, en 2017, elle a reçu le Human Rights and Social Justice Award (prix de défense des droits de la personne et de la justice sociale) de l’Office of Human Rights, Equity & Accessibility. En 2016, elle s’est vu remettre par les gouvernements de France et d’Allemagne un Prix franco-allemand des droits de l’Homme et de l’État de droit pour sa défense des droits de la personne en lien avec les femmes et filles autochtones disparues et assassinées au Canada. En 2008, elle a aussi reçu un Prix du Gouverneur général en commémoration de l’affaire « personne », un prix Esquao de l’Institute for the Advancement of Aboriginal Women et un prix Canadian Voice of Women of Peace de la Canadian Peace Initiative et de Service civil pour la paix Canada.


L’Anthropocène : apprendre à se comporter en invitées et invités

Conférencier : Yann Allard-Tremblay, PhD, professeur adjoint au Département de sciences politiques de l’Université 91ÉçÇø

Date: Vendredi 3 juin 2022
Heure: 13:00Ìý à 15:00 (HE)

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Description de l’événement

Le monde est confronté à une catastrophe climatique et écologique. Or, les solutions proposées réaffirment souvent la logique moderne de mainmise technologique sur la nature. Les modes de vie autochtones ancrent au contraire notre responsabilité dans des relations concrètes avec les humains et tous les êtres vivants. Les peuples autochtones peuvent nous apprendre à nous comporter comme des invitées et invités de la nature et à imaginer une sortie de l’Anthropocène.

À propos de Yann Allard-Tremblay, PhD, professeur adjoint au Département de sciences politiques de l’Université 91ÉçÇø

Yann Allard-Tremblay, professeur adjoint au Département de sciences politiques de l’Université 91ÉçÇø, détient un doctorat en philosophie de l’Université de St Andrews. Membre de la Nation huronnne-wendat, il s’intéresse aux avenues qu’ouvre la pensée politique des peuples autochtones quant aux façons de réfléchir et de transformer les concepts politiques.

Les sommes perçues (10 $ par personne) seront versées au fonds des bourses pour étudiantes et étudiants autochtones de l’École d’éducation permanente.


Travail de l’argent chez les Haudenosaunees

Conférencières : • Teyotsihstokwàte Dakota Brant et Yonenyà:kenht Jesse Brant, sœurs du clan mohawk de la Tortue et fondatrices de Sapling & Flint

Date: Mercredi 8 juin 2022
Heure: 10 h 30 à midi (HE)

Description de l’événement

Lorsque les commerçants européens ont introduit l’argent de traite, les Haudenosaunees ont consolidé le legs de la création des États-Unis d’Amérique et du Canada en s’alliant avec les nouveaux arrivants. Jesse et Dakota Brant parleront des traditions d’orfèvrerie chez les Haudenosaunees, des traditions vieilles de 400 ans.

Cette activité se déroulera en anglais.

À propos de Teyotsihstokwàte Dakota Brant et Yonenyà:kenht Jesse Brant, sœurs du clan mohawk de la Tortue et fondatrices de Sapling & Flint

Jesse et Dakota Brant, deux sœurs de la nation mohawk d’Ohswé:ken, ont fondé ensemble Sapling & Flint, une bijouterie de gros et de détail spécialisée dans le travail de l’or et de l’argent sterling qui a des clients partout au Canada, aux États-Unis, en Europe de l’Ouest, au Japon et en Corée. Tradition vieille de 400 ans dans les communautés haudenosaunees, l’orfèvrerie prend sa source dans l’introduction de l’argent de traite par les commerçants européens souhaitant profiter de l’accès des Haudenosaunees aux marchés nord-américains. Le commerce et la place qu’y occupent les bijoux font partie de l’histoire du Canada; Sapling & Flint crée des « pièces uniques qui racontent l’histoire de l’île de la Tortue » tout en redynamisant la fabrication de bijoux artistiques dans la communauté Ohswé:ken.


Ka’nón’sen – Revitalisation des pratiques et du langage en dormance des traditions du tatouage

Conférencier : Kanen’tó:kon Hemlock, clan de l’Ours de Kahnawà:ke

Date: Mercredi 15 juin 2022
Heure: 10 h 30 à midi (HE)

Description de l’événement

Kanen’tó:kon Hemlock est un membre du clan traditionnel de l’Ours de la nation mohawk de Kahnawà:ke, une petite collectivité aux abords de Montréal. Fasciné par sa culture depuis son jeune âge, Kanen’tó:kon a commencé à pratiquer l’art du tatouage en suivant les protocoles anciens pour revitaliser cette tradition perdue. Pendant cette activité, il nous invite à être témoins du premier tatouage effectué dans une maison longue en près de 300 ans.

Cette activité se déroulera en anglais.

À propos de Kanen’tó:kon Hemlock, clan de l’Ours de Kahnawà:ke
Kanen’tó:kon Hemlock, membre de la nation mohawk, contribue à faire revivre des traditions de tatouage disparues depuis des centaines d’années. Combinant des protocoles culturels et traditionnels anciens et des pratiques de désinfection modernes, il fait figure de pionnier. Cette pratique est une activité de nature culturelle, et non commerciale.

Les traités écrits de 1760 entre les Sept Feux des Sept Nations et de la Couronne sont « toujours intacts »

Conférencier : Konrad Sioui, ex-chef de la Nation huronne-wendat

Date: Mardi 21 juin 2022
Heure: 10 h 30 à midi (HE)

Description de l’événement

En 1982, Georges, Hugues, Régent et Konrad Sioui sont arrêtés et accusés d’avoir illégalement fait du camping et des feux et coupé des arbres dans le Parc de la Jacques-Cartier au Québec. Ils interjettent appel auprès de la Cour suprême du Canada. En 1990, les Sioui gagnent leur cause dans une décision unanime de la Cour suprême du Canada (la décision R. c. Sioui, ou décision Sioui), qui reconnaît que le « traité entre les Hurons et les Britanniques de 1760 » conclu entre le général britannique James Murray et le chef huron-wendat est toujours valide, car il s’agit d’un traité international signé entre nations souveraines qui protège le droit d’utiliser les terres pour des cérémonies. Durant ce webinaire, l’ex-chef Konrad Sioui analysera le rôle déterminant de cette affaire dans sa vie et sa carrière, et son incidence sur le mode d’interprétation des traités autochtones dans les tribunaux canadiens depuis.

Cette activité se déroulera en français, mais les personnes qui y participent peuvent poser des questions en français ou en anglais.

À propos de Konrad Sioui, ex-chef de la Nation huronne-wendat

Konrad Sioui, chef héréditaire du clan de l’Ours de la Nation huronne-wendat et Grand Chef du conseil de sa Nation, a été élu trois fois de suite chef régional de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador. Pendant ces trois mandats, il a représenté la région au sein du Comité exécutif et a assumé à moult reprises la fonction de Grand Chef sous la gouverne de George Erasmus. Il a également été le porte-parole officiel national concernant les enjeux de la réforme constitutionnelle entre 1984 et 1994.

En 1991, nous avons gagné notre cause contre le Québec et le Canada dans une décision unanime historique de la Cour suprême du Canada, la décision Sioui, qui reconnaissait que les traités signés entre la Couronne et une Première Nation étaient des accords internationaux conclus entre nations souveraines.

Sioui est un humanitaire et diplomate dévoué, ainsi qu’un habile et estimé négociateur. Il vit simplement, selon les traditions, avec sa femme Linda Rock, de la nation innue, et ses quatre enfants dans la réserve huronne de Wendake, au Québec.


Pédagogie autochtone en classe

Conférencière : Kathy Absolon

Date: Mercredi 29 juin 2022
Time: 10 h 30 à midi (HE)

Description de l’événement

Dans cette présentation, Mme Kathy Absolon parlera de la deuxième édition du livre qu’elle a publié récemment, Kaandossiwin How We Come to Know. Elle décrira brièvement l’histoire de la recherche sur les peuples autochtones et la façon dont elle a mis au point le concept de « ré-étude par les Autochtones », qui s’inspire des modes d’apprentissage de la perspective autochtone. Elle parlera en outre de ses recherches sur les traumatismes causés par la colonisation, et de l’imbrication de méthodologies pouvant orienter la production de savoir – autrement dit la « ré-étude » – dans les systèmes de connaissances autochtones.

Cette activité se déroulera en anglais.

À propos de Kathy Absolon

Kathy Absolon (Minogiizhigo kwe, qui signifie « femme qui illumine le jour ») est une Anishinaabe kwe alliée de la communauté, gardienne du savoir, exploratrice, chercheuse, éducatrice et écrivaine. Kathy est membre de la Première Nation de Flying Post (Traité no 9). Âgée de 60 ans, elle transmet des histoires véridiques sur la riche histoire culturelle et coloniale du Canada. Travail d’une vie, ses récits de décolonisation et l’enseignement aux Autochtones se fondent sur la philosophie qu’elle a acquise au contact de la terre.

À l’heure actuelle, Kathy est professeure en études autochtones au programme de maîtrise en travail social à la Faculté de travail social, et directrice du Centre for Indigegogy de l’Université Wilfrid-Laurier. Elle a passé les 20 premières années de sa vie dans la nature au lac Cranberry. À ses dires, la terre lui a appris bien des choses sur la vie, et elle continue de réfléchir à ces enseignements et de les mettre à contribution.

Sa passion pour le bien-être de son peuple et le rétablissement du savoir autochtone sur la Création l’inspirent dans son travail de praticienne holistique autochtone en protection de l’enfance, en santé mentale des Autochtones, en justice pour la jeunesse et en travail communautaire. Ses travaux académiques et culturels visent à rétablir, à se réapproprier et à redresser l’histoire, le savoir et les perspectives culturelles autochtones, et à rendre l’invisible visible. Elle défend cette cause grâce à ses méthodologies de recherche autochtone, et dans son livre Kaandossiwin, How We Come to know (2011). Elle est l’auteure d’autres travaux sur la pratique holistique, l’inclusion sociale, la réconciliation, la guérison et le bien-être communautaires, et le savoir autochtone.


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