91ÉçÇø

FAQ sur l’histoire de l’Initiative sur les affaires en Afrique de la Faculté de gestion Desautels

À l’occasion de la Journée internationale des femmes, nous célébrons le travail des leaders étudiantes qui ont cofondé l’Initiative sur les affaires en Afrique de la Faculté de gestion Desautels (IAAD) de l’Université 91ÉçÇø. Vous trouverez ci-dessous les réflexions des cofondatrices 10 ans après le lancement de l’IAAD en 2014.

Membres de l'IAAD : Aissatou Diallo (B. Com., 2015), Larissa A. Nseyep (B. Com., 2015), Aissata Sylla (B. Com., 2015) et Sonia Buma (B.A., 2019).

Comment est née l’Initiative sur les affaires en Afrique de la Faculté de gestion Desautels? Comment l’idée a-t-elle germé et quelles étaient vos aspirations à ce moment?

L’IAAD est le fruit d’observations et de conversations que nous avions entre cofondatrices. Chacune de notre côté, nous avions remarqué que l’Afrique ne figurait pas au programme de la Faculté, et avions constaté un manque de connaissances sur le continent. L’Afrique n’était généralement mentionnée que dans le contexte de l’aide internationale et des ONG. On en parlait rarement en tant que destination de choix pour les affaires.

Pour combler ce manque, nous avons créé l’IAAD afin d’aider la communauté de la Faculté à avoir une vision plus nuancée de l’Afrique et des affaires dans ce pays. Nous voulions présenter le continent en tant que destination prometteuse pour les investissements, les occasions d’affaires et le développement de carrière.

En outre, nous avons cherché à créer un espace où les personnes qui s’intéressent à l’Afrique ou qui se passionnent pour ce continent pourraient se réunir pour apprendre, collaborer et innover.

Quand l’initiative a-t-elle été créée et combien de membres comptait-elle à l’époque?

L’IAAD de l’Université 91ÉçÇø a vu le jour juste avant l’été 2014. Même si l’intention initiale était de créer une association étudiante, nous n’arrivions pas à obtenir l’autorisation de l’administration, car elle n’était pas convaincue qu’une telle organisation était nécessaire. En cherchant un compromis, nous avons décidé d’organiser un événement ponctuel : une conférence d’affaires. Pour que l’événement ait lieu, nous avons créé une équipe de 10 personnes dévouées et avons réussi à rassembler plus de 100 personnes pour la première édition de notre conférence annuelle.

Quelle était votre vision?

Nous voulions créer le plus grand rassemblement universitaire axé sur les affaires en Afrique à Montréal. Nous souhaitions étendre l’initiative en dehors de l’Université 91ÉçÇø et en faire une référence au Canada. Nous imaginions une plateforme où les leaders d’opinion et les innovateurs et innovatrices pourraient se rencontrer, afin de renforcer les relations entre le Canada et l’Afrique et de faciliter l’établissement de partenariats fructueux.

Nous voulions aussi que l’IAAD constitue un réseau de personnes aux vues similaires qui se passionnent pour les affaires en Afrique et leur développement. En outre, nous espérions que notre initiative joue un rôle de coordination, en créant des synergies entre les organisations étudiantes d’autres universités montréalaises s’intéressant à l’Afrique.

Qu’avez-vous appris?

Nous avons appris tellement de choses tout au long de cette aventure!

La première leçon que nous avons tirée est qu’il faut encore persuader les gens que l’Afrique est un sujet intéressant. Quand la Faculté a refusé que l’IAAD devienne une association étudiante ou quand nous avions du mal à trouver des partenaires, nous étions surprises de constater à quel point il fallait nous montrer convaincantes pour obtenir l’adhésion des gens.

Avec du recul, nous sommes reconnaissantes d’avoir rencontré ces défis, car nous avons appris à vendre notre idée. Nous avons constaté qu’avec le bon concept ainsi qu’une bonne dose de passion et de persévérance, certaines personnes acceptaient de prendre des risques et de soutenir notre vision. En effet, des gens sont venus directement d’Afrique pour faire des présentations dans nos événements sans que leurs frais de transport ou d’hébergement leur soient remboursés.

Nous avons également compris comment organiser un événement d’envergure, ce qui requiert un ensemble de compétences qui sont devenues indispensables dans nos vies professionnelles actuelles.

Enfin, la leçon la plus gratifiante fut de découvrir qu’il y avait une forte demande pour l’IAAD. Nous avons reçu un nombre impressionnant de messages et des commentaires très positifs des personnes présentes, ce qui nous a confirmé l’importance de notre initiative.

Quels conseils donneriez-vous aux leaders actuels et futurs de l’IAAD?

Nous encourageons les leaders de l’IAAD à ne faire aucune concession sur leur vision et à ne jamais se décourager devant un refus. Si la réputation internationale de l’Afrique s’est beaucoup améliorée et que le continent fait de plus en plus partie des discussions importantes, il est encore nécessaire de repousser les limites et de faire valoir le rôle de l’Afrique dans ces conversations.

Nous recommandons également aux leaders de prendre régulièrement du recul pour réévaluer la mission de l’association. Depuis la création de l’IAAD en 2014, le paysage socioéconomique mondial a énormément changé. Cette nouvelle ère, marquée par les dynamiques changeantes, les innovations technologiques et les occasions d’affaires émergentes, est l’occasion de revoir le rôle de l’IAAD et d’adapter ses objectifs afin de mieux répondre aux besoins d’aujourd’hui et de demain.

Enfin, nous invitons les leaders à pleinement tirer parti de la force de la communauté de l’IAAD. Qu’il s’agisse d’organisations externes qui pourraient devenir de précieux partenaires ou du vaste réseau d’anciens et anciennes membres enthousiastes, il existe un immense potentiel pour collaborer sur des projets d’envergure et faire en sorte que de belles idées voient le jour.

L’IAAD a fêté ses 10 ans en 2024! Aviez-vous imaginé que votre initiative serait encore active? Quelles sont vos aspirations pour les dix prochaines années?

C’était notre rêve quand nous avons créé l’initiative, mais nous ne savions pas nécessairement comment y arriver. Constater que les étudiants et étudiantes adhèrent à la mission de l’IAAD et travaillent sans relâche pour qu’elle perdure est une expérience gratifiante qui nous remplit d’humilité.

Nous espérons que l’IAAD continuera de croître et que nous pourrons célébrer de nombreux autres anniversaires dans les années à venir. Nous aimerions également que l’initiative prenne plus d’ampleur à la Faculté de gestion Desautels. Elle pourrait, par exemple, contribuer à accroître le nombre de destinations africaines dans des initiatives comme la Tournée des villes dynamiques ou à élargir les options des programmes d’études à l’étranger.

De plus, nous espérons que l’IAAD renforce ses liens avec l’Afrique et entraîne des répercussions concrètes là-bas. On pourrait notamment y arriver en créant des programmes qui permettraient aux membres de l’IAAD de faire des stages dans des entreprises en démarrage africaines prometteuses, ou encore en mettant sur pied des bourses pour les étudiantes et étudiants africains. Les possibilités sont infinies, et nous avons hâte de voir comment les futurs leaders continueront de construire sur les bases que nous avons posées.

Comment la Faculté de gestion Desautels peut-elle continuer d’élargir son réseau en Afrique?

La Faculté de gestion Desautels a plusieurs occasions de renforcer ses relations avec l’Afrique. Pour commencer, des membres du corps professoral pourraient visiter des régions importantes du continent. Cela permettrait au personnel enseignant et à l’administration de comprendre concrètement les écosystèmes d’affaires, de tisser des relations durables avec les parties prenantes locales et de repérer des occasions de collaboration. Ces expériences pourront ensuite être intégrées au programme scolaire, par exemple dans le cadre d’études de cas, ou se prolonger par des invitations à venir donner des conférences.

De plus, la Faculté de gestion Desautels pourrait s’inspirer de ce que font les autres grandes universités qui ont créé des associations de diplômés et diplômées ou des centres de recherche dans les métropoles africaines. Non seulement ces initiatives renforcent les réseaux de diplômés et diplômées, mais elles créent une plateforme pour la recherche universitaire et la collaboration avec l’Afrique.

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