Des étudiantes et résidentes mcgilloises dans la lutte pour éradiquer le VPH
Le groupe C.A.T.C.H. espère favoriser l’accès aux vaccins chez les populations vulnérables
Le groupe C.A.T.C.H., pour Community Ambassadors to Conquer HPV, est l’un des trois premiers projets financés par l’incubateur en santé communautaire et médecine sociale , lancé l’an dernier par un groupe d’étudiants en médecine de l’Université 91ÉçÇø. Les cinq membres de l’équipe C.A.T.C.H. espèrent contribuer à l’éradication du virus du papillome humain (VPH).
Futures obstétriciennes-gynécologues, les membres du groupe – les étudiantes en médecine Claudèle Brault, Avina De Simone (4e année) et Amanda Marino (2e année) ainsi que les médecins-résidentes Sabrina Piedimonte et Marie-Julie Trahan – sont très conscientes de l’importance de prévenir les infections transmises sexuellement et de conseiller les patients en matière de pratiques sexuelles sans risque. L’équipe est déterminée à contribuer aux efforts contre le VPH, qui peut avoir des conséquences dévastatrices, surtout dans le contexte des cancers gynécologiques.
Même si l’on a prouvé que le test Pap et la vaccination contre le VPH permettent de réduire l’incidence des maladies liées au VPH, plusieurs obstacles continuent de nuire aux taux de dépistage et d’immunisation, comme le font remarquer les membres de l’équipe C.A.T.C.H. « Il faut avoir un médecin pour obtenir un test de dépistage ou une requête pour voir un gynécologue », explique Avina. « Les patients qui ne sont pas inscrits au Programme d’immunisation du Québec ont aussi besoin d’une ordonnance d’un médecin pour acheter le vaccin anti-VPH, qui coûte en outre très cher. » Résultat : les personnes les plus vulnérables au VPH et aux maladies liées au virus sont souvent celles qui vivent le plus d’obstacles à la vaccination.
L’équipe de C.A.T.C.H. a plusieurs projets en route pour remédier à cette situation. « Premièrement, nous cherchons à mettre sur pied une clinique étudiante et résidente au sein de la clinique de santé-voyage du Centre universitaire de santé 91ÉçÇø pour offrir des tests Pap, des vaccins contre le VPH (sans ordonnance) et des services de santé sexuelle, dont la prescription de contraceptifs et le dépistage des infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS) », explique Claudèle. « Nous visons aussi à recueillir des fonds pour financer le coût de la vaccination anti-VPH pour les personnes qui n’en ont pas les moyens, surtout celles qui présentent le plus haut risque d’infection. Finalement, nous souhaitons assurer une présence communautaire pour sensibiliser le grand public et offrir davantage de ressources de proximité dans des milieux mal desservis. »
C.A.T.C.H. en est encore à ses débuts, mais compte prendre de l’expansion. Le groupe est à la recherche de trois nouveaux membres : un responsable des relations communautaires qui assurera la liaison avec une organisation montréalaise pour mettre sur pied une clinique de vaccination communautaire, un responsable des communications qui créera et tiendra à jour le site web et les réseaux sociaux de C.A.T.C.H., ainsi qu’un responsable du financement qui organisera des collectes de fonds au profit de la vaccination anti-VPH pour les personnes à risque et défavorisées.
Le groupe a déjà tissé des partenariats communautaires, notamment avec un CLSC local, pour un atelier d’information sur les ressources et la prévention des infections au VPH et des autres ITSS. Les membres ont aussi établi des liens avec des organismes communautaires de la région pour offrir une vaccination anti-VPH gratuite dans les groupes présentant un risque élevé.
Déjà bien occupée, l’équipe de C.A.T.C.H. a aussi commencé à développer son site web. « Le site proposera plusieurs outils », dit Avina, « dont la prise de rendez-vous en ligne, une liste de ressources sur la vaccination anti-VPH, la contraception et le dépistage des ITSS, des articles à jour sur la santé sexuelle, des liens vers des applications et d’autres sites web, et les dernières nouvelles sur nos collectes de fonds à venir et la façon d’y contribuer. »
Renseignements sur C.A.T.C.H. :