91ÉçÇø

ɱ¹Ã¨²Ô±ð³¾±ð²Ô³Ù

Le fédéralisme et la crise climatique: L'action climatique et l'harmonie intergouvernementale peuvent-elles coexister ?

Mercredi, 8 novembre, 2023 16:00à18:00
Faculty Club Ballroom, 3450 rue McTavish, Montreal, QC, H3A 0E5, CA
Des manifestants avec pancarts devant le Parliament

La Conférence Mallory de 2023 sera prononcée par la Professeure Kathryn Harrison (Université de la Colombie-Britannique) (en anglais).

L'événement est gratuit mais l'inscription est obligatoire.

Il y a vingt-cinq ans, Kathryn Harrison écrivait dans son livre Passing the Buck que la protection de l'environnement au Canada avait été sapée par la déférence du gouvernement fédéral à l'égard du développement des ressources naturelles par les provinces. Cette norme a été abandonnée ces dernières années avec l'émergence d'un gouvernement fédéral plus actif sur le plan climatique, ce qui a donné lieu à de vifs conflits fédéraux-provinciaux sur la tarification du carbone, l'évaluation environnementale, et les propositions de normes d'électricité propre et de plafonnement des émissions de pétrole et de gaz.

Dans sa Conférence Mallory, la Professeure Harrison soutiendra que ces conflits reflètent l'incompatibilité fondamentale entre l'atténuation du changement climatique et la dépendance économique à l'égard des combustibles fossiles. Le Canada est donc confronté à un choix entre deux objectifs chéris : l'harmonie intergouvernementale et l'action climatique. Bien que l'évolution récente des politiques suggère que le gouvernement fédéral actuel est plus disposé que ses prédécesseurs à donner la priorité à l'action climatique, la détermination du gouvernement fédéral est remise en question de deux façons. L'hypothèse selon laquelle l'action climatique peut être conciliée avec des exportations de combustibles fossiles florissantes est mise à l'épreuve, car les émissions croissantes de la production de pétrole et de gaz se heurtent à l'engagement pris par le Canada dans le cadre de l'accord de Paris de réduire les émissions de 40 % d'ici 2030. En outre, les préoccupations liées au coût de la vie, enflammés par les campagnes populistes menées par des partisans politiques aux niveaux fédéral et provincial, mettent à l'épreuve la volonté des électeurs de payer les coûts liés à l'action climatique – même confrontés par les pires incendies de forêt canadiens.

Kathryn Harrison est professeure de science politique et titulaire de la Chaire Brenda et David McLean d'études canadiennes à l'Université de la Colombie-Britannique. Elle a complété un baccalauréat et une maîtrise en ingénierie chimique avant d’obtenir un doctorat en sciences politiques. La professeure Harrison a travaillé dans l'industrie pétrolière et en tant qu'analyste politique pour Environnement Canada et le Congrès des États-Unis. Elle a été doyenne associée principale et doyenne par intérim de la faculté des arts de l'Université de la Colombie-Britannique. La professeure Harrison a publié de nombreux ouvrages sur la politique environnementale du Canada et des États-Unis. Elle est présidente du Comité d’experts sur l'atténuation du changement climatique de l'Institut climatique du Canada et membre du Climate Solutions Council de la Colombie-Britannique.

La Conférence sera suivie par une séance de questions-réponses et une réception. Cet événement se déroule en anglais.

Back to top