Au cours de sa carrière d’assistance sociale, Vivien Monn s’occupait des patients du Neuro. Pour perpétuer son œuvre, la recherche sur la maladie de Parkinson sera financée par un fonds créé en son honneur à l’Institut.  
Vivien Monn, née Gold, a obtenu un baccalauréat ès arts à l’Université 91ÉçÇø en 1963, puis une maîtrise en travail social à l’Université de Syracuse trois ans plus tard. Elle est passée d’abord par l’hôpital Royal Victoria, puis par l’hôpital pour enfants de Montréal, avant de trouver sa voie au Neuro, où, pendant de nombreuses années, elle s’est dévouée au service des patients et de leurs familles dans tout l’établissement. 
Selon Harry, son conjoint, le jugement et l’intuition de Vivien lui ont permis d’exceller dans son travail. Elle accordait une grande importance aux patients les plus vulnérables, avec des ressources limitées. Si elle estimait qu’un patient devait prolonger son séjour hospitalier en raison d’un milieu familial difficile, elle demandait au médecin de reporter son congé, « toujours avec le sourire ».
D’après Harry, si les gens considéraient qu’elle les avait aidés, elle pensait alors qu’elle n’avait pas bien fait son travail. « Ma tâche consiste à leur permettre de trouver leur chemin par eux-mêmes, ils seront alors convaincus d’y parvenir. Et ils y arriveront! »
Vivien admirait énormément la neuropsychologue Brenda Milner, qui a fait œuvre de pionnière au Neuro. Elle a également travaillé en étroite collaboration avec le Dr Abbas Sadikot, un neurochirurgien qui traite les patients souffrant de la maladie de Parkinson et du tremblement essentiel.  
« La nature compatissante de Vivien et son remarquable esprit d’initiative ont fait d’elle un membre précieux de nos équipes neurochirurgicales et neurologiques, rappelle le Dr Sadikot. Elle offrait un appui indéfectible aux patients et à leurs familles au cours de périodes incroyablement difficiles. Son sourire chaleureux, la douceur de ses manières et sa gentillesse foncière apportaient à chacun d’entre nous énergie et inspiration. » 
Ayant pris sa retraite dans les années 1990, elle a voyagé avec son mari partout dans le monde, de l’Inde à la Chine en passant par l’Azerbaïdjan. C’est en 2002 que Vivien a commencé à présenter certains symptômes, comme des difficultés à marcher, un équilibre instable et une certaine rigidité dans les mouvements. Peu après, on lui diagnostiquait la maladie de Parkinson. Elle est alors revenue au Neuro, cette fois-ci comme patiente.  
« Elle a reçu des soins de premier ordre, tient à dire Harry. Nous avons beaucoup de chance d’avoir un établissement comme le Neuro ici à Montréal. »  
Le couple a pu continuer à voyager jusqu’à ce que la santé de Vivien se détériore. Elle est malheureusement décédée en mai 2023.  
Harry a alors commencé à réfléchir à ce qu’il pourrait faire pour lui rendre hommage. Le Fonds Vivien Monn pour l’innovation dans la recherche sur la maladie de Parkinson soutiendra des initiatives de tout premier ordre qui auront un effet bénéfique sur les patients. Il permettra de financer l’équipement et la formation de la prochaine génération de scientifiques d’élite dans le domaine.  
« J’aimerais rendre le monde meilleur au nom de Vivien, déclare Harry. Le Neuro honorera sa mémoire en utilisant les fonds judicieusement. Il n’y a pas de meilleure façon de trouver le repos ».