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L’exposition intentionnelle des écosystèmes à de légères agressions environnementales semble avoir un effet protecteur

Selon l’équipe de recherche de 91ÉçÇř, cette Ă©tude pourrait influer sur la gestion de la biodiversitĂ© Ă  l’heure oĂą se multiplient les agresseurs anthropiques, tels que les changements climatiques et la pollution
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 19 February 2025

L’exposition intentionnelle Ă  de lĂ©gères agressions environnementales peut aider les communautĂ©s biologiques Ă  rĂ©sister Ă  des perturbations graves et favoriser le maintien de la diversitĂ© gĂ©nĂ©tique. C’est ce qui ressort d’une menĂ©e Ă  l’UniversitĂ© 91ÉçÇř.

DirigĂ©e par le Pr Rowan Barrett, le doctorant Charles Xu et une Ă©quipe du DĂ©partement de biologie de l’UniversitĂ© 91ÉçÇř, l’étude nous permet de mieux comprendre les processus Ă©cologiques et Ă©volutifs qui, ensemble, forgent la rĂ©ponse des communautĂ©s naturelles aux changements environnementaux. Elle pourrait, estime l’équipe de recherche, avoir une incidence sur la gestion de la biodiversitĂ© dans un contexte de multiplication des agresseurs anthropiques tels les changements climatiques et la pollution.

L’équipe a menĂ© l’étude au Laboratoire pour les Ă©cosystèmes aquatiques perturbĂ©s (LEAP) de la RĂ©serve naturelle Gault de l’UniversitĂ© 91ÉçÇř, Ă  Mont-Saint-Hilaire. Elle a exposĂ© les communautĂ©s microbiennes naturelles vivant dans les bassins du LEAP Ă  une lĂ©gère acidification, puis Ă  une acidification plus marquĂ©e, semblable Ă  celle que peuvent provoquer les agresseurs environnementaux dans les Ă©cosystèmes naturels.

L’exposition préalable à des agresseurs a eu un effet immunisant : les communautés biologiques exposées d’abord à une légère agression ont mieux survécu et conservé la diversité de leur espèce après avoir été exposées à une agression intense que les communautés n’ayant jamais fait face à ces agresseurs.

Tri des espèces et adaptation évolutive : pour des écosystèmes plus résilients

Dans l’article paru dans Current Biology, il est question du tri des espèces et de l’adaptation évolutive, processus concomitants dans les communautés bactériennes d’eau douce. Le tri des espèces est un mécanisme écologique qui fait en sorte qu’une espèce est généralement plus nombreuse dans les habitats qui lui conviennent. Quant à l’adaptation évolutive, c’est la capacité d’une espèce de modifier ses caractéristiques génétiques pour mieux survivre ou se reproduire dans son milieu.

L’équipe de recherche a procédé à une analyse métagénomique pour suivre les changements évolutifs chez les espèces microbiennes des communautés.

Nous avons ici l’une des premières études à montrer le tri des espèces et l’adaptation évolutive à l’œuvre au sein de communautés naturelles. Ces processus concomitants sont importants, parce qu’ils nous permettent de voir comment les écosystèmes réagiront aux agressions, notamment aux changements climatiques. Les espèces les plus résilientes ont non seulement survécu au stress subi, mais elles ont évolué vers une plus grande résistance aux agressions. Grâce à ces effets conjugués, la communauté est demeurée plus stable et plus diversifiée, même après une agression intense.

« Cette étude montre qu’il faut prendre en considération les forces tant écologiques qu’évolutives en jeu pour prévoir la réaction d’une communauté naturelle aux agresseurs de l’environnement, souligne le professeur. En intégrant les réponses évolutives à nos modèles, nous pouvons mieux prédire les changements que subira la biodiversité et déployer plus efficacement nos efforts de conservation. »

Il faudra maintenant étudier les trajectoires évolutives à long terme des communautés microbiennes et l’effet de divers agresseurs de l’environnement sur l’adaptation génétique.

ł˘â€™Ă©tłÜ»ĺ±đ

L’article « , par Charles Xu, Vincent Fugère, Naíla Barbosa da Costa, Beatrix Beisner, Graham Bell, Melania Cristescu, Gregor Fussmann, Andrew Gonzalez, Jesse Shapiro et Rowan Barrett, a été publié dans la revue Current Biology.

ł˘â€™Ă©tłÜ»ĺ±đ a Ă©tĂ© financĂ©e par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en gĂ©nie du Canada, le Fonds de recherche du QuĂ©bec, le Programme des chaires de recherche du Canada, le Centre de la science de la biodiversitĂ© du QuĂ©bec, l’Alliance de recherche numĂ©rique du Canada, la Fondation canadienne pour l’innovation et le Groupe de recherche interuniversitaire en limnologie (GRIL).

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