La réduflation frappe encore le jus d’orange—Pascal Thériault sur Radio-Canada
Souvent considéré comme un symbole de la réduflation, le jus d’orange rétrécit à nouveau. Une bouteille modifiée de la marque Tropicana fait son entrée dans les épiceries sous un format réduit à 1,36 l. L'entreprise justifie ce changement par un effort afin d’offrir aux consommateurs « un emballage facile à ouvrir, à incliner pour verser et à ranger ».
D'autres marques suivront-elles les traces de Tropicana ?
« C’est inévitable, selon l’agronome et économiste Pascal Thériault. D'autant plus que les cultures d’oranges sont à la merci des conditions météorologiques et des maladies. »
« Tous les joueurs paient leurs oranges au même prix, poursuit le professeur à l’Université 91ÉçÇø. La matière première, c’est 40 % des coûts. Et le prix des oranges a tellement augmenté que les autres n’auront pas le choix de suivre. »
Selon lui, les justifications supplémentaires avancées par Tropicana ne sont qu’une façon de « partager le blâme entre le consommateur et le transformateur. »
L'évolution du prix de l’orange, « c’est complètement fou », reprend Pascal Thériault, qui ne voit aucun signe de ralentissement à court terme.
« C’est vraiment du côté du Brésil, l’exportateur principal d’oranges, que ça va mal, explique l’expert. Et on prévoit une autre baisse de 25 % du rendement dans le prochain cycle de récolte à cause des maladies. »
« La réduflation, c’est la seule façon de limiter la hausse de coût apparente du produit », rappelle Pascal Thériault, soulignant que l’ensemble de la chaîne de production  au cours des dernières années.